Michel Campeau
Arborescences. Beauté et paradoxes
Les images de cette publication ont été saisies dans des jardins communautaires urbains et elles coïncident avec une période affective plutôt euphorique chez l’artiste. Images de sensualité, de béatitude et d’émerveillement, images d’éden pourrait-on dire, dans lesquelles l’artiste s’est laissé aller à une sorte de jubilation visuelle.
Or Arborescences, comme l’ensemble de l’œuvre de Campeau, est empreint de dualisme par ses tensions entre mort et renaissance, ombre et lumière, beauté et répulsion, entre la quête de bonheur et le fatalisme de la vie. D’où cette étrange impression de « beauté paradoxale ». Par ailleurs, le glissement qu’a opéré le photographe à partir du corps autobiographique vers un paysage circonscrit questionne la place de l’homme dans le paysage et révèle une volonté manifeste de s’ancrer au monde.
Michel Campeau vit et travaille à Montréal où il a complété une formation à l’Institut des arts graphiques de Montréal en 1968. Sa carrière photographique s’échelonne sur les cinq dernières décennies et l’on peut dire sans conteste que sa production a marqué l’histoire de la photographie au Québec.
Michel Campeau